L’activité physique est indispensable pour la santé et le sport est aussi un facteur majeur de socialisation.

C’est sur ces valeurs que s’appuie l’esprit olympique, qui prône la rencontre entre tous les peuples. On aimerait que les conflits se limitent au sport et respectent les règles du droit international aujourd’hui !

Mais, l’esprit olympique est confronté à la loi du profit, autrement mieux organisée, y compris au CIO. C’est ainsi que les départements français traversés par la flamme olympique doivent payer 180 000 euros pour cet honneur. Et quand vous regarderez les compétitions, vous verrez aussi les marques des sponsors qui espèrent surtout que vous leur achetiez des produits dont vous n’avez pas besoin, et accroître ainsi encore leurs bénéfices. Si des secteurs entrent en lutte pour des acquis sociaux, c’est aussi que l’argent coule à flot pendant cet événement tandis que les salariés qui le rendent possible risquent d’être les seuls à ne pas en profiter.

Mais l’argent a besoin de sécurité et les J.O.P. seront aussi l’occasion de « fliquer » les gens comme jamais. Darmanin parle de 20 000 personnes surveillées ! La vidéosurveillance algorithmique va être appliquée. Demain, il suffira d’activer une fonction pour généraliser la reconnaissance faciale, si la loi le permet.

Tout cela nous éloigne un tantinet de la grande fête populaire qu’on voudrait y voir. Le Bondy-blog a d’ailleurs révélé que la préfecture de Seine-Saint-Denis proposait des projets pour éloigner les jeunes du département pendant les JOP ! Alors, on a peur du bas peuple ? Ce n’est pas très conforme à l’esprit olympique, ça.

Surtout nous n’oublions pas que pendant les Jeux, les problèmes perdurent : notre école a besoin de moyens supplémentaires pour assurer la réussite des élèves, notre hôpital a besoin de moyens pour assurer le droit à la santé, les salariés ont besoin de droits sociaux qui leur garantissent une vie digne.

Alors jouons et profitons du sport sans oublier d’agir dans la cité, et notamment au sein du mouvement sportif. Il n’y a pas de trêve pour la citoyenneté !