Il y a un paradoxe à Bondy : La gauche est majoritaire aux présidentielles (et législatives) sur Bondy mais Stephen Hervé est maire LR avec quelques élus dont il refuse de se séparer, et que l’on pourrait classer à l’extrême droite.

À la municipale, LFI fait 4 % mais à la présidentielle Mélenchon fait 53 %.

Pour autant, c’est de notre point de vue une illusion de vouloir « reprendre » la mairie avec cette gôche qui ne propose pas une autre politique que celle que mène le maire, c’est-à-dire la même politique que menait Madame Thomassin. La priorité est donnée au privé pour faire reculer le logement social alors que plus de 90% des Bondynois y ont droit, les services publics sont affaiblis (l’hôpital bien sûr, mais les services municipaux et ceux qui dépendent d’Est-Ensemble).

Il faut tirer le bilan du pouvoir actuel et du pouvoir précédent : non-réponse aux besoins sociaux, démocratiques et écologiques et fuite en avant pour une gentrification et un discours sécuritaire.

Les pratiques malhonnêtes que nous avions dénoncées, et qui nous ont amenés à gagner contre Madame Thomassin au tribunal administratif, se poursuivent sous une autre forme quand on voit que les attributions de logements de Bondy habitat ou le remboursement des charges n’ont connu aucune amélioration.

Alors quelle est la solution ? Le mouvement social. C’est à travers les luttes pour l’écologie, pour la démocratie, pour les sans-papiers, les mal-logés, les salariés, donc à travers les collectifs comme celui de la gare, les syndicats, les amicales de locataires, les conseils de quartier que les habitants pourront construire une mobilisation qui réagisse contre les mauvaises mesures de la mairie et potentiellement pour de bons choix. Il n’y a pas de raccourci possible à cette construction d’un mouvement citoyen.

Nous sommes déterminé.e.s mais patient.e.s, d’autant que nous ne voulons pas d’un.e maire qui décide seul.e.

Il faut que les habitant.e.s reprennent leur ville.