Vous aurez peut-être remarqué que les Agents de Surveillance de la Voie Publique (ASVP) sont moins nombreux dans Bondy. La police municipale en revanche a beaucoup augmenté. Pourtant les amendes sont bien distribuées : des voitures font désormais le travail de verbalisation. Ces « sulfateuses » alignent les prunes à la vitesse mitraillette. On pourrait croire que c’est finalement plus efficace et qu’il s’agit du même travail, mais la présence humaine essentielle est supprimée : pas de discussion avec les passants, pas de présence d'employés dans l'espace public. La voiture roule, ses caméras filment les plaques et mettent les amendes. Mais quelle infraction est recherchée ? L’absence de paiement au parcmètre. Si vous êtes garé.e sur un trottoir et gênez le passage des poussettes et des personnes à mobilité réduite, payez votre ticket et vous ne serez pas puni.e, par la voiture en tout cas ! Le remplacement des humains par la machine a donc aussi changé la mission : la voiture ne s’occupe pas de punir le stationnement gênant mais de faire entrer des sous. L’argent avant l’humain. Rappelons la proposition de Bondy autrement dans son programme : «les trottoirs doivent être dégagés et réparés pour permettre le passage des poussettes ou des fauteuils, les agents municipaux doivent s’attacher à vérifier cela plutôt que le paiement des horodateurs.» C’est le contraire qui a été fait.